J'ai beaucoup de faiblesses comme tous les humains. Ces derniers temps, j'avais le moral dans les chaussettes. Le boulot que je fais ne m'épanouit pas spécialement, il me déprime plus qu'autre chose, mais malgré tout je dois continuer jusqu'aux grandes vacances. Alors je lutte contre mes coups de blues à répétition. Je ne suis pas dépressive, oh non, seulement malheureuse. J'avais une telle colère en moi, je me défoulais en rentrant à la maison. Je savais que c'était mal, mais c'était plus fort que moi, j'avais besoin de la sortir car elle me mangeait de l'intérieur.

J'avais cru trouver un rayon de soleil dans l'alcool. J'attendais le week-end avec impatience, j'appelais une amie bien noceuse et on abusait pas mal. Et chaque week-end s'était de pire en pire. J'avais trouvé dans l'alcool, une manière d'être heureuse et extravertie. Mais le lendemain matin, tout me semblait de nouveau triste et noir.

C'est lors d'une soirée, il y a quelques semaines de ceci que j'ai touché le fond. Je n'ai pas envie d'en parler, cette soirée n'a pas été glorieuse et je n'ai pas envie de m'en vanter. Je vous rassure, je n'ai pas couché avec le premier venu mais ce n'était pas mieux. Le lendemain matin, j'ai explosé en larmes. Je me suis regardée dans le miroir et je me haïssais. Les gens, ces derniers mois m'ont jugé comme la grande noceuse, qui fait que des conneries, qui sort tout le temps et le pire c'est d'entendre que j'avais un penchant pour l'alcool, alors qu'il a six mois de cela, je ne buvais même pas une sminorff. Je ne me reconnaissais plus dans ce miroir. Où était passée la fille bien qui rêvait de l'amour et croquait la vie à pleine dent, vivant chaque instant passionnément? Je n'étais plus cette fille. J'étais devenue cette fille triste, noyant ces peines dans l'alcool avec des gens tous aussi bizarres et mal dans leurs peaux.

Et niveau amour, je n'attirais que des hommes aussi étranges que ceux qui traînent devant les gares le soir.

Je ne croyais plus en l'amour, plus à l'amitié, plus en Dieu. J'avais perdu espoir. Alors j'ai décidé de me reprendre en main. De redevenir cette fille bien que j'étais avant. Ce n'est pas facile tous les jours, surtout le week-end. J'ai une voie dans ma tête qui me dit : "Allez vas-y ma chérie appelle quelqu'un et sors ce soir et défonce toi!", mais l'alcool n'est pas bon moyen de s'amuser, il permet seulement de me faire oublier le temps. J'ai décidé de ne plus sortir pour l'instant. De ne plus fréquenter ces personnes avec qui je délirais. Malgré ma solitude et cette souffrance, je résiste, je ne sortirais pas ce soir. Je resterais chez moi, à travailler pour mon examen.

Terrifiée d'un appel, me proposant de sortir, car je sais que je ne saurais pas dire non, non à la facilité d'oublier. L'alcool est vraiment une saleté. Demander le à Renaud. Je ne souhaite pas devenir alcoolique. Et si j'aurais continué comme ça, je le saurais peut-être devenue. Mais oublions ça.

Je ne ressens plus cette colère, ou parfois lorsqu'elle remonte en moi, je l'empêche de sortir. Je ne veux plus faire du mal gratuitement à ceux qui m'entourent. Malgré les piques et les reproches, je lutte contre moi-même comme une folle. Mes parents ne me facilitent pas la tâche mais tant mieux, plus je resterais calme et que je maîtriserais mes émotions cela ira. Je suis trop impulsive et susceptible, mais je me soigne. Et je me dis que le mois de juillet va bientôt montrer le bout de son nez et je me sentirais bien dans ce que je vais faire puisque j'ai choisi une voie littéraire. Mais il ne faut pas croire que le bonheur se trouvera au bout de ce chemin, mais seulement un peu de bonheur dans mon cœur.

Cela se ressent sur mes amours aussi. Je n'attire plus les mêmes hommes, bon toujours un peu les mauvais garçons, mais plus déprimé et négatif, fumant et buvant pour oublier leur mal-être, mais des optimistes et qui croit en leurs rêves. Ne jamais oublier qu'il faut croire en ces rêves malgré les reproches, les mesquineries. Il faut juste les réaliser peu importe le reste.